Temps passé

Temps passé

Chaque vieillard qui meurt est une bibliothèque qui

Brûle. À chaque lever du soleil de sa vie, des pages  

De son savoir s’inscrivent dans le livre du destin.

Au coucher du soleil de son existence, l’érudit

Illumine ceux qui le veulent bien.

Au début de notre vie, on voudrait voir le temps

Du sablier filer rapidement.

Rendu au crépuscule de nos jours, une douce

Nostalgie aimerait revivre ces évènements qu’on

Croyait sans importance à nos yeux au plus fort

De notre vie.

Au fil des jours, notre sagesse s’accumule sur nos

Rides pleines de souvenir

Et nous fait regretter le moment où l’on courait

Dans les champs. On laissait notre imagination

Construire des rêves afin de voir la vie sous

L’autre côté de la médaille.

Aujourd’hui, mon existence ne me permet point

De revenir à ces beaux jours. Alors, je reste

Avec ma vieillesse qui pèse sur mon dos courbé

Et mes cheveux blancs. En marchant avec ma canne

Pour m’aider à tenir debout et attendre avec

Quelques regrets sur le cœur le dernier coucher

De soleil. Qui dans une tendre lumière apaisante

M’ouvre la porte du jardin de l’éden.

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